Notre univers

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Visite des catacombes

Mardi, nous sommes allés visiter les Catacombes à Paris avec Laurent.

Petit rappel historique :

L'origine des Catacombes de Paris (qu'il vaudrait mieux appeler «Ossuaire municipal») remonte à la fin du XVIIIe siècle.

Le cimetière des Innocents (près de Saint-Eustache, dans le quartier des Halles) avait été en usage pendant près de dix siècles et était devenu un foyer d'infection pour tous les habitants du quartier. Après de multiples plaintes, le Conseil d'État, par arrêt du 9 novembre 1785, prononça la suppression et l'évacuation du cimetière des Innocents.

Ce sont d'anciennes carrières qui furent choisies pour déposer les ossements.


Phrase d'accueil :


L'atmosphère est posée.


Lieu où s'imposent le silence et le respect. Des milliers de corps regroupés en ce lieu, des millions d'ossements déposés avec une recherche d'esthétique.





Des citations ça et là, qui nous rappellent que la pensée d'hier sur l'approche de la vie ou de la mort n'a pas beaucoup évoluée :

"Pensez le matin que vous n'irez peut-être pas jusqu'au soir et au soir que vous n'irez peut-être pas jusqu'au matin."

"Croyez que chaque jour est pour vous le dernier."
Horace.

"Dispose de tes biens parce que tu mourras. Et que tu ne peux toujours vivre."

"Si vous avez vu quelque fois mourir un homme, considérez toujours que le même sort vous attend."

Égocentriques, tremblez :

"Ainsi tout change, ainsi tout passe ;

Ainsi nous-mêmes nous passons,

Hélas ! sans laisser plus de trace

que cette barque où nous glissons

sur cette mer où tout s'efface."

Lamartine



Des légendes :

La légende de l'homme vert.

Une légende circulait parmi les carriers vers 1777.
Certains auraient aperçu un Homme Vert, bondissant avec agilité dans les galeries, échappant toujours à ses poursuivants et portant malheur dans l'année à celui qui le découvrait. Des traces de pieds nus auraient été vues au sol. Ce diable fantôme, ayant une queue, des cornes et des pieds de bouc, sortait parfois d'un puits ou d'une cave selon les témoins. Pour les bourgeois crédules la fuite était alors la seule issue possible. Ce mythe est encore présent parmi la population "cataphile" et il n'est pas rare, lorsqu'on est seul ou en petit groupe à déambuler dans les galeries de sentir une présence...mais lorsqu'on se retourne il n'y a plus rien...

Des histoires :

Philibert Aspairt

Il était un simple portier du Val-de-Grâce. Le 3 novembre 1793, alors que la Terreur bat son plein dans Paris, il profite de l'agitation pour se glisser dans les carrières situées sous le Val-De-Grâce. Il a pour ambition de rejoindre par cette voie discrète le caveau des Chartreux, qui comme tout le monde le sait sert alors à entreposer de la liqueur, la Chartreuse, qui a fait la réputation de cet ordre. Sûr de son coup il avance à l'aide d'une chandelle vers le caveau distant de quelques centaines de mètres selon ses calculs. Mais voila, c'est plus difficile de s'orienter dans le dédale du Val-de-Grâce qu'il n'y aurait pensé. Il se rend compte de son erreur, veut rebrousser chemin mais il trébuche, sa chandelle s'éteint et il se retrouve seul, perdu, dans le noir, sans que personne n'ait eu connaissance de son expédition. Des ouvriers ont découvert son corps 11 ans après, le 30 avril 1804. Ils ont pu l'identifier grâce à son trousseau de clés. Son corps fut inhumé sur place et un monument à sa mémoire fut érigé. Il est encore visible de nos jours et on peut y lire l'inscription suivante "
A la mémoire de Philibert Aspairt perdu dans cette carrière le 3 novembre 1793, retrouvé 11 ans après et inhumé en la même place le 30 avril 1804". L'ironie de son sort est qu'il est mort à quelques mètres des souterrains des Chartreux.

Les têtes de chats.

Une découverte de têtes coupées - en quantité considérable - fut faite en 1896, dans le puits à eau d'une propriété particulière. Le puits en question est maçonné dans l'épaisseur de la carrière qu'il traverse forcément pour atteindre la nappe d'eau existant à quelques mètres en contrebas. Une ouverture de quelques décimètres de côté permet d'examiner, de la galerie, l'intérieur du puits. Deux amis naturalistes qui exploraient tous les puits situés sur leur chemin s'aperçurent avec stupéfaction que celui-ci était rempli de crânes. Il y en avait des centaines à coup sûr, des milliers peut-être... mais, hâtons-nous de le dire, c'étaient des crânes de chats! Plusieurs générations de matous, représentés par leurs têtes décharnées, reposaient dans cette oubliette. Les deux chercheurs se creusèrent longtemps la cervelle pour découvrir la raison de cet empilement extraordinaire de crânes de félins; ils étaient sur le point de donner leur langue aux chats, lorsqu'un beau jour tout s'expliqua. En examinant le plan des carrières de la région on s'aperçut que le puits en question s'ouvrait sur la cour d'un restaurant jadis renommé pour ses gibelottes ! Bon appétit !!



19/02/2009
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